OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Rencontre avec Hey ! http://owni.fr/2012/02/23/rencontre-avec-hey-pop-art-underground/ http://owni.fr/2012/02/23/rencontre-avec-hey-pop-art-underground/#comments Thu, 23 Feb 2012 16:22:23 +0000 Ophelia Noor http://owni.fr/?p=98790 Hey! défend depuis deux ans les formes artistiques marginales et leurs évolutions. Retour sur la genèse du magazine et les 20 ans de parcours macadamisé de ses fondateurs Anne & Julien.]]>

Couverture de HEY par Hendiedan ©

HEY! la revue d’art contemporain et de pop culture a ouvert les portes de son cabinet de curiosités à la Halle Saint-Pierre à l’automne dernier. Avant la clôture de l’exposition en spectacle les 3 et 4 mars, OWNI a plongé dans les entrailles de HEY! deux ans après son lancement, pour remonter aux origines de la création d’une “revue-oeuvre” et découvrir ce qui fait courir ses fondateurs Anne & Julien, et leur troupe. Tour à tour journalistes, curateurs, passeurs mais également artistes-performeurs à la tête d’une compagnie, HEY! étend son monde grouillant et décalé au delà du papier. L’aboutissement et la fusion de passions exprimées depuis le milieu des années 80 dans les rues de Paris. Entretien avec Anne, dans les locaux de la rédaction.

Nés dans la rue

Nous avons commencé par le spectacle de rue dans les années 80 à Paris. Nous avions une idée, on l’écrivait. Ensuite on montait une équipe de 40 personnes, on bloquait une rue, de préférence avec une librairie ou une galerie avec laquelle on faisait un partenariat. C’est une époque où on pouvait être libres, la ville a changé mais c’est un mouvement perpétuel. Nous envahissions les magasins et le spectacle durait toute la nuit avec une programmation cinéma. Nous avons fait ça pendant quelques années avec Julien, en auto-production.

De la rue à la galerie

Nous en avons eu assez de tout le temps bouger et nous avons ouvert une galerie au début des les années 90 dans le 18ème arrondissement, rue Eugène Sue. Notre idée paraissait suicidaire. Le crack commençait à arriver dans le quartier et à cette époque le marché de l’art s’effondrait. Nous montrions déjà les œuvres qu’on trouve aujourd’hui dans les pages de HEY! De l’outsider, du brut, du graffiti, du pochoir. Nous avons vu le graffiti et la culture hip-hop arriver des États-Unis, et toute la transhumance des transformations corporelles et sexuelles. Cette période a duré trois ans,  puis on a cessé à nouveau d’être sédentaires.

Marges musicales

Nous avons écrit sur la musique, un livre puis deux, et on s’est très vite retrouvés chroniqueurs radio. On a commencé sur Europe 1, c’était le début des raves parties. Nous étions avec Laurent Garnier qui parlait de ce qui se passait à Manchester et avec Julien nous parlions de BD et de rock. De fil en aiguille, nous sommes devenus journalistes spécialisés.

Exposition de la Halle Saint-Pierre 2001/2012 - Césarienne encre - 2011 26 x 17 cm - par BLANQUET ©

Free press : la famille Bizot & NOVA MAG

Une seule famille défendait vraiment ce que nous soutenions en terme de presse, c’était celle d’Actuel. C’est à ce moment là que nous avons rencontré Jean-François Bizot . Nous avons continué à défendre ce qu’on aimait, les marges en peinture et en musique, au sein du tout nouveau Nova Mag, créé en 1994.

couverture de HEY par McKimens ©

La période Nova Mag, c’était le tout début des raves, du Summer of Love 2. Avec Julien nous sentions que quelque chose de révolutionnaire se passait et deux ans après, les free parties arrivaient. Nous défendions ce son en radio alors que c’était encore très underground et que beaucoup de gens le jugeaient inécoutable. De son côté, Laurent Garnier défendait la culture club. Nous en profitions aussi, nous avons vécu la très belle période du Queen. Mais le côté plus sauvage de la musique nous attirait : la techno pure, le mélange techno, ragga et reggae. Et tout ce qui était techno hardcore, breakcore et leurs évolutions avec la naissance de la Jungle puis de la Drum’n’Bass.

Exposition de la Halle Saint-Pierre 2001/2012 - Au rendez vous des innocents - détails encre sur papier - 2011 70 x 240 cm par Jean-Luc Navette ©

Une vision singulière du monde

Beaucoup de gens projettent l’idée que les marges sont de l’entre-soi, ce n’est pas du tout ça. La marge est la projection d’une vision singulière du monde. C’est la déclaration de l’exposition. Les gens que nous avons réunis puisent leur discours dans un terreau qui nous est commun à tous, la société technicienne, populaire, la médiatisation, le ludique.

Populariser les marges

En presse, en radio et en télévision, nous avons toujours développé un discours sur la défense des marges, quoi qu’il arrive, en vulgarisant, en expliquant. Nous voulions  introduire un discours de spécialistes dans des supports généralistes, pour atteindre les gens qui pouvaient s’y intéresser. Nous en avions marre de lire n’importe quoi sur ce que nous aimions. Mais la crise de la presse est passée par là, avec la place grandissante prise par les annonceurs. Nous avons pris la décision de ne pas participer à ce système. Les conférences de rédaction avec Bizot par comparaison étaient très créatives, les idées fusaient dans tous les sens. Après la période NovaMag, les autres rédacteurs chefs ne comprenaient rien à nos sujets. Et parfois modifiaient le sens de nos papiers. Nous avons toujours travaillé pour dire des choses, nous ne voulions pas piger pour piger. Le travail doit être rempli de sens. Sinon, on n’a plus rien à foutre là.

Mademoiselle insecte gouache sur toile de lin - 2010 46 x 46 cm - BLANQUET © - Exposition Halle Saint-Pierre 2011-2012

Nous avions assez d’années de métier pour arriver à faire notre propre revue, dans des conditions qui nous convenaient c’est-à-dire sans aucune concession. Je ne considère pas mon lectorat, je suis dans une entreprise totalement égoïste, je veux lire ce qui me correspond moi. Quand tu aimes des choses particulières, les marges, tu penses que tu es seul au monde mais c’est faux. Ce sont juste les réseaux de communication entre les groupuscules qui n’existent pas.

Couverture de HEY! par LAKRA ©

La création, un geste intime et égoïste

Après deux années de HEY!, j’ai pu vérifier un point que beaucoup d’auteurs et d’artistes m’ont dit tout au long du parcours : “un bon livre, une bonne œuvre exclut complètement les autres”. L’acte de création est un geste intime et égoïste, qui fonctionne en circuit fermé. Ce qui prime, c’est de savoir quel sens on lui donne et ce qu’on met dedans. La difficulté ici, c’est que c’était une revue, destinée à être lue. Dans l’acte de la création ce geste de liberté est primordial, que je vende ou pas. C’est galvanisant en tant que journaliste d’être un pôle de passage mais au final nous ne faisons que transmettre et partager le travail des artistes.

Exposition de la Halle Saint-Pierre 2001/2012 - Tina Croisière 1 encre sur papier - 2001 30 x 25 cm par NUVISH ©

“Hey, je voudrais Hey !”

Nous cherchions un nom qui soit le contraire de tout ce que la presse essaie de faire. Qui soit débile voire difficile à prononcer : “bonjour je voudrais hey !”. Quelque chose qui nous renvoie à la rue et son énergie, car nous venons de là et nous sommes tout le temps branché dessus. Hey !, c’est une interjection de base, de la rue, elle est internationale, et dans n’importe quelle BD ou fanzine, tu trouves toujours un hey!

Branche ton gramophone !

Nous sommes des férus de musique. Plus on travaille, plus on fait la fête. Nous avons commencé à débarquer aux soirées avec nos gramophones et nos vinyles. C’est là qu’est né notre groupe, 78 RPM Selektor. En 2008, les Transmusicales de Rennes cherchaient une première partie pour The Residents et on a fait notre première scène avec eux devant 3 000 personnes. Notre proposition était complètement freaks.

Spectacle de la compagnie HEY!

La compagnie HEY!

En créant la revue, nous sommes retrouvés responsables de tout, et nous avons aussi décidé de monter sur scène et de créer une compagnie. Nous ne pouvions plus assumer la division de nos deux projets. Nous avons fait rentrer des peintres dans cette dimension scénique musicale. Et c’est bon d’avoir 14 ans jusqu’à 80 ans. Les gens aiment ou n’aiment pas, mais ils ont tous la sensation d’avoir vécu quelque chose. Comme en lisant HEY!, tu aimes ou tu détestes mais tu ne peux plus l’ignorer.

La compagnie HEY !

“Revenir à la beauté des choses”

Nous faisons partie de cette multitude de gens qui en ont assez qu’on nous présente un chaise blanche sur un fond blanc avec un concept de quatre pages pour comprendre que c’est une œuvre d’art. Nous voulons revenir à la vraie beauté. Tu es devant une vraie proposition même si tu es autodidacte. T’aimes ou t’aimes pas, mais ça n a rien a voir avec l’acte de création de l’artiste. L’impact est fort dès le départ avec une excellence de technique. Les professionnels du marché de l’art contemporain ne peuvent pas nous retirer ça et je pense qu’on arrive à susciter l’interrogation. Nous sommes pour le retour de la vraie beauté. C’est pour ça que HEY marche à mon sens. Nous avons des convictions, nous sommes au cœur d’une centrifugeuse humaine et c’est ce que l’art contemporain a oublié. L’humain.


Exposition HEY! à la Halle Saint-Pierre jusqu’au 4 mars. HEY! reviendra s’y installer en janvier 2013 pour 9 mois.
Spectacle de clôture de l’exposition avec la compagnie HEY! les 3 et 4 mars à l’auditorium Saint-Germain.

La revue HEY! est disponible en librairie.

Photos par Zoe Forget ©

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Découvrez “Damned Things” by David Kia http://owni.fr/2011/06/13/decouvrez-damned-things-by-david-kia/ http://owni.fr/2011/06/13/decouvrez-damned-things-by-david-kia/#comments Mon, 13 Jun 2011 21:58:19 +0000 Owni Music http://owni.fr/?p=32207 Compositeur, Producteur & DJ aux multiples talents artistiques, David KIA explore les deux facettes de sa personnalité, claire et obscure, aux détours de morceaux tantôt légers sur lesquels danser ou « lounger » et d’autres aux mélodies plus profondes, vous invitant à rentrer dans son univers intérieur. Son premier album « Between the Devil & the Deep Blue Sea » (entre le marteau et l’enclume dans le texte) est le parfait exemple de cette dualité créative.

Il conçoit la musique comme les différentes saisons qui ponctuent le temps.
Atmosphérique & mélancolique comme l’automne (4 AM), instable & calfeutrée comme l’hiver (VERSATILE), généreuse et ronde comme le printemps (ALBUERIA), festive et lumineuse comme l’été (DAMNED THINGS)…

En 2003, le label NewHouse Records (San Francisco, USA) découvre son travail et le signe sur la compilation « PARIS UNDER A GROOVE » avec 5 morceaux (dont 2 de TERRASSE TRANQUILLE). L’un des artistes électro phares du début des années 2000, Saint-Germain, figure également sur cette compilation. En 2004, David KIA est signé pendant 5 ans sur le label FINE PRODUCTIONS et publiera en 2005 le DVD musical «SENSORIEL» à l’initiative de PIONEER. 8 morceaux dont il réalisera également les films. Entre 2005 et 2009, il composera les bandes musicales des Spots des parfums AZZARO qui seront essentiellement diffusées en Amérique Latine, Europe de l’est et sur le continent Asiatique.

Il intégrera la STRIKE TEAM du projet NEXTBEAT en tant que DJ en 2010.
Cette même année, à l’ère de la diffusion numérique, il sort en autopromotion son premier album « Between the Devil & the Deep Blue Sea » . 15 titres à se procurer en ligne sur toutes les plateformes numériques : Itunes, Deezer, Amazon, Virgin, FNAC…

David, pourrais-tu nous résumer ton parcours en quelques lignes ?

Je suis arrivé dans la musique un petit peu par accident. A l’époque de la bulle internet, j’étais Directeur de créa d’une agence de communication multimédia et on avait souvent coutume de faire des apéros sur la terrasse à toute heure de la journée selon les différentes occasions à fêter (et il y en avait des tas). C’est ici que j’ai fais la rencontre qui m’a mis le pied à l’étrier : IWAKI. Un génie musical qui m’a complètement décomplexé sur le fait que faire de la musique est avant tout un plaisir et un exutoire. On a monté ensemble le groupe TERRASSE TRANQUILLE et on s’est mis en studio pour pondre quasiment un morceau à chaque répète que l’on faisait. Peu de temps après, quand j’étais freelance, je composais toutes les bandes sons des films que je proposais à mes clients. J’ai déposé l’une de mes tracks (le Périf’) sur un site incubateur de jeunes talents, premier de l’époque (TALENT BRUT) et contre toute attente, j’ai été publié à 2 reprises sur des compils samplers promotionnels. Je me suis dit alors que les gens pouvaient peut être avoir envie d’écouter ce que j’avais à proposer…

La musique n’est pas ton activité principale, comment gères-tu tes deux agendas ?

La musique est avant tout une récrée, pas une contrainte. Je n’arrive pas à créer dans un cercle de temps planifié. Je peux très bien ne pas y toucher pendant des semaines et, comme une envie de …, y passer une nuit complète et mes week-ends. Je perçois la compo musicale comme quelque chose d’instinctif. Si je n’arrive pas à un résultat satisfaisant rapidement, je passe à une autre idée et ainsi de suite. C’est un peu comme le feeling d’une rencontre avec une autre personne : certaines ne dépassent pas les 5 min de conversation, et avec d’autres, vous pouvez y passer la nuit. Métaphoriquement parlant, on peux dire que j’ai littéralement couché avec Damned Things.

Quelle est l’histoire du titre que tu nous présentes ?

C’est l’histoire d’une réconciliation musicale après une séparation de presque 2 ans avec l’envie de faire de la musique.
Damned Things, ça représente quelque part tous ces petits soucis et tracas qui m’ont éloignés de mon copain Cubase. Une envie de sortir d’un train train quotidien qui se construit à votre insu.

Quelles est l’histoire de l’album que tu sors prochainement ?

Il n’est pas encore clairement défini. La musique étant très instinctive pour moi, mes morceaux varient entre des atmosphères electro/Funk, de la house festive et de la trip hop dark et jazzy. En tout cas, elle correspond à des cycles, des saisons, des envies de traduire ma mood de l’instant. Quel sera mon humeur quand je ferais le tracklisting final ? Ce sera une surprise, même pour moi.

Quels sont tes objectifs avec ce nouvel album ?

Tout simplement celui de partager avec mon audience. J’aime l’idée de déclencher des émotions, des moments, des conversations. Rester en arrière plan mais être à la base d’une ambiance conviviale (dans un resto, un club, chez un particulier ou sur une terrasse…)

Si tu devais augmenter tes représentations scéniques avec des gadgets numériques, lesquels serais-ils et comment les lierais-tu a ton projet ?

J’utiliserais une APC40 d’Akai pour lancer mes samples et les recomposer en live avec Ableton ainsi que ma chère et dévouée NEXTBEAT pour lancer mes ponctuations sonores : micro-samples, accapellas. L’idée est de rejouer mes compos en live en leur donnant une autre couleur comme je l’ai fais avec les morceaux de mon premier album dans le Prepus MIX diffusé sur soundcloud.

Quels sont les collaborations musicales dont tu rêverais ?

Je rêve de collaboration avec Carleen Anderson, Jocelyn Brown, Nile Rodgers, King Britt, Lamb et les Masters@Work…

Retrouvez David KIA sur : site, facebook, twitter

Crédits photos CC (by – sa – nc) : Loguy

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Spotify : le freemium devient rentable ? http://owni.fr/2010/12/06/spotify-le-freemium-devient-rentable/ http://owni.fr/2010/12/06/spotify-le-freemium-devient-rentable/#comments Mon, 06 Dec 2010 10:56:34 +0000 Philippe Astor http://owni.fr/?p=28617 Une perte nette de £16,6 millions (19,6 M€) à rapporter à un chiffre d’affaires de £11,3 millions (13,3 M€) : ce sont les résultats de Spotify Ltd, l’entité commerciale principale de la compagnie, et opérateur du service de streaming de musique à l’échelle européenne.

Révélé par le site Music Ally la semaine dernière, ces chiffres laissent le doute subsister quand à la rentabilité du modèle économique freemium. Mais les prévisions encourageante de l’exercice 2010 pourraient changer la donne.

Le service de musique en ligne Spotify, qui a encore enregistré de lourdes pertes en 2009, pourrait bien atteindre l’équilibre en 2010. A condition que la forte progression des abonnements et de la publicité enregistrée sur les neufs premiers mois de l’année se soit poursuivie jusqu’à fin décembre.


Les comptes officiels de la filiale britannique de Spotify, Spotify Ltd, font état d’une perte nette de £16,6 millions en 2009 (19,6 M€), pour un chiffre d’affaires de £11,3 millions (13,3 M€). Ces résultats rendent compte des performances de la start-up de musique en ligne sur l’ensemble des territoires européens où elle est présente (Royaume-Uni, Suède, France, Espagne, Finlande, Norvège, Pays-Bas).

Selon son bilan, dont nous nous sommes procuré une copie intégrale (PDF), Spotify Ltd est en effet l’opérateur direct du service de streaming dans tous ces pays et la principale entité commerciale de la maison mère Spotify Technology SA, basée au Luxembourg.
Dans le détail, les revenus engrangés par Spotify Ltd en 2009 proviennent à 60 % des abonnements, à hauteur de £6,8 millions (8 M€), et à 40 % de la publicité, à hauteur de £4,5 millions (5,3 M€). Au 31 décembre 2009, Spotify revendiquait 7 millions d’utilisateurs, dont 250 000 abonnés, soit un taux de conversion en utilisateurs payants de 3,57 %.

Les coûts de vente de la société, qui couvrent notamment les sommes versées aux ayants droit, se sont élevés à £18,8 millions sur la période (22,1 M€), auxquels se sont ajoutés des coûts de distribution et les dépenses administratives, pour un montant global de £8,8 millions (10,3 M€).

Forte progression de l’abonnement

Fin octobre, Spotify indiquait à Music Ally avoir versé 40 M€ aux ayants droit depuis son lancement, dont 30 M€ sur les huit premiers mois de l’année 2010. Une indication que le chiffre d’affaires de la compagnie, qui revendiquait 601 000 abonnés à fin septembre 2010, dans un document confidentiel adressé à certains ayant droit auquel ElectronLibre a eu accès, aura nettement progressé cette année.

Selon l’évolution du nombre d’abonnés à Spotify, révélée dans ce document, le chiffre d’affaires lié à l’abonnement était déjà de l’ordre de 35 M€ en septembre 2010. Il pourrait atteindre environ 55 M€ fin 2010 si l’objectif déclaré de 770 000 abonnés est atteint, ce qui est en bonne voie. Soit une progression de 587 % sur un an.


Le chiffre d’affaires publicitaire de Spotify aura-t-il progressé dans les mêmes proportions dans l’intervalle ? Les documents dont nous disposons nous permettent de calculer qu’au huitième mois de l’année, les abonnements avaient rapporté 28,5 M€ à Spotify, qui a reversé environ 70 % de ce chiffre d’affaires aux labels, soit près de 20 M€.

C’est-à-dire les deux tiers des droits que la compagnie a déclaré avoir payé en 2010 à cette date. 10 M€ de droits proviendraient donc de la publicité, sur le chiffre d’affaires de laquelle Spotify reverse 50 % aux ayants droit ; soit un CA publicitaire pouvant être estimé à 20 M€ sur les huit premiers mois de 2010, et qui pourrait donc s’établir autour de 30 M€ sur l’ensemble de l’année. Il afficherait ainsi une progression de l’ordre de 660 %. Le chiffre d’affaires global de Spotify Ltd devrait ainsi s’établir autour de 85 M€ en 2010.

Équilibre en perspective

Dans ces conditions, la start-up suédoise pourrait très vite devenir profitable en Europe, avec une proportion croissante de ses revenus en provenance de l’abonnement, qui s’avère beaucoup plus rémunérateur pour les ayants droit, et un taux de conversion en abonnés payants qui devrait se situer autour de 6,5 %. Une ambition que son PDG, Daniel Ek, a déjà affichée publiquement.
En se basant sur notre estimation des revenus publicitaires et d’abonnement de la compagnie en 2010, elle devrait reverser un total de 53,5 M€ aux ayants droit cette année ; le solde (31,5 M€) permettant largement de couvrir ses autres coûts d’exploitation (la part des coûts de vente qui ne relève pas des royalties à payer, les coûts de distribution et les dépenses administratives), pour peu qu’ils ne s’envolent pas.

Leur marge de progression supportable, pour parvenir à l’équilibre dès 2010, est selon nos calculs de l’ordre de 45 %. De là à considérer que Spotify est sur le point de démontrer la rentabilité de son modèle freemium, il n’y a qu’un pas, qui pourra certainement être franchi dès que Spotify Ltd aura publié son bilan 2010.

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Cet article a été initialement publié sur Electron Libre

CC flickr : pedroarilla, Johan Larsson, louisvolant

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[CLIP] “Download Me I’m Free” http://owni.fr/2010/11/27/clip-download-me-im-free/ http://owni.fr/2010/11/27/clip-download-me-im-free/#comments Sat, 27 Nov 2010 10:00:52 +0000 Loïc Dumoulin-Richet http://owni.fr/?p=28384 #NoComment #SecondDegré #BonWeekend

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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Gene Simmons (KISS): visionnaire à 30 ans, réactionnaire à 60 http://owni.fr/2010/11/19/gene-simmons-kiss-visionnaire-a-30-ans-reactionnaire-a-60/ http://owni.fr/2010/11/19/gene-simmons-kiss-visionnaire-a-30-ans-reactionnaire-a-60/#comments Fri, 19 Nov 2010 16:59:09 +0000 Valentin Squirelo http://owni.fr/?p=28143 Cette semaine se déroule la 5eme édition de M for Montreal, festival visant à favoriser l’export des nouveaux talents canadiens. Des délégués du monde entier se sont réunis dans la capitale pour assister aux nombreux concerts et aux différents moments dédiés à l’échange de carte de visite.

OWNImusic s’est embarqué sur place pour vous ramener quelques perles musicales à découvrir dans les semaines qui viennent… et vous tenir au courant de ce qui se passe par la bas.

Pour l’ouverture du festival, l’organisation a frappé un grand coup. Rien de moins que Gene Simmons, charismatique bassiste de KISS et business man accompli, resté dans les mémoires pour ses nombreuses provocations. Il est également présent tout au long du festival, accompagné des équipes de son reality-show, “Gene Simmons, Family Jewels”. Tout un programme.

En attendant les bijoux de famille de l’ex-démon, conférence de presse et débat sur le branding entre Gene Simmons et le cofondateur de l’agence de communication Sid Lee. Une bonne occasion de se pencher sur cette figure majeure de l’industrie musicale, malheureusement ancrée dans un autre temps.

Visionnaire à 30 ans

Musicien autodidacte et fan de comics, il créé en 1973 le groupe KISS avec Paul Stanley. Dès le début, Gene Simmons prend un main le développement commercial de son groupe. En ligne de mire, un seul objectif: devenir des rock stars. Pour y parvenir, il se fixera pour ligne directrice de faire de KISS une marque.

Le groupe de hard rock va dès le début jouer sur l’identité de ces quatre membres: maquillage délirant et surnoms dignes de stars du catch (The Demon, Starchild, The Catman et The Spaceman). La renommée du groupe explose fin 1975 avec l’album Alive!, qui les propulse en tête des charts. C’est le début de la KISSmania et des concerts spectaculaire, remplis d’effets pyrotechniques, qui donneront définitivement un autre sens au concept de rock star.

Gene Simmons va développer les licences et le merchandising (plus de 2 500 produits différents à leur nom aujourd’hui) qui vont donner du poids à la marque KISS et générer des centaines de millions de dollars. La marque a d’ailleurs été évaluée à plus de 1 milliard de dollars.

Au delà de cette stratégie de marque, Gene Simmons a également été également mis en place un véritable plan de conquête et de fidélisation de ses fans. Bien avant que le “direct to fan“ou la “fan base” soient prononcés dans chaque réunion de consultant en marketing muscial, KISS a innové en développant une street team, la KISSarmy. Une communauté de fans qui aura servi plus que toute campagne de pub la carrière et la notoriété du groupe.

En créant cette expérience globale autour de KISS, Gene Simmons a réussi à valoriser son groupe bien au delà de la seule musique, en témoigne les nombreux fans présents à Montreal ces jours ci pour l’apercevoir. Pourtant, il semble qu’on ne puisse pas rester visionnaire toute sa vie.

Réactionnaire à 60 ans

L’ancien modèle est le seul modèle qui marche

Cette phrase, prononcée lors de sa conférence de presse, résume bien la position de Gene Simmons sur l’évolution des usages de consommation de musique à l’heure d’Internet. Farouche opposant au téléchargement illégal, il s’est illustré par de sulfureuses déclarations ces dernières années.

En 2008, répondant à la question d’un journaliste à propos de l’éventuelle sortie d’un nouvel album de KISS, Gene Simmons a déclarait :

Elle est six pieds sous terre, et malheureusement ce sont les fans qui ont ont fait ça. Ils ont décidé de télécharger et de partager des fichiers. Il n’y a plus d’industrie du disque autour de nous donc nous allons attendre que tout le monde se mette d’accord et devienne civilisé. Dès que l’industrie du disque remontre le bout de son nez nous enregistrerons de nouveaux morceaux.

Il a également fustigé le groupe Radiohead, l’accusant de causer rien de moins que “la mort de la civilisation”en distribuant en pay what you want (prix libre) leur album “In Rainbows”.

Plus récemment, lors du MipCom 2010, salon international du contenu audiovisuel qui se déroulait à Cannes, il a confirmé:

Faites en sorte que votre marque soit protégée. Soyez certains qu’il n’y a itaucune incursion. Soyez litigieux. Poursuivez tout le monde. Prenez leur maison, leur voiture. Ne laissez personne franchir la ligne.

Il a aussi reproché à l’industrie du disque de ne pas avoir “eu les couilles de poursuivre chaque adolescent qui a téléchargé de la musique“.

Réaction immédiate du groupe anonymous sur 4chan, de nombreuses attaques DDoS (plusieurs dizaines de milliers de connexions simultanées sur un site Internet) ont bloqué l’accès à son site personnel et à celui de son label, Simmons Record. Le FBI a d’ailleurs ouvert une enquête à ce sujet début novembre

La classe, c'est dans les détails...

C’est bien le même personnage que nous avons eu l’occasion de découvrir à Montréal.

Il n’a eu de cesse de faire l’apologie du dépôt de marque (trademark), encourageant à déposer le moindre nom, geste ou concept. Pour lui, c’est une aberration qu’un pays comme le Canada n’ait pas déposé son drapeau en tant que marque, se privant de milliards d’euros de royalties sur l’exploitation du visuel. Il a également conseillé à l’église catholique de trademarker la croix, ce qui permettrait à cette dernière d’arrêter de quémander de l’argent.

Suffisant et provocant, il a réitéré mot pour mot ses précédentes déclarations, et promis qu’il allait rétablir l’ordre au sein du chaos généré par internet, et faire emprisonner tout ceux qui partagent la musique sur internet.

Ouvre les yeux Gene !

Gene, il faut qu’on te tienne au courant : la musique est désormais libre et partageable, de fait. On peut le regretter, on peut s’en réjouir, mais une chose est sur, c’est établi désormais.

La musique est un language universel et Internet connecte aujourd’hui les hommes et les cultures. Ça y est, la rencontre s’est faite. Un melting pot magnifique est en pleine naissance, toutes les influences s’enrichissent et jamais il n’y a eu une telle profusion de musique.

Rien n’arrêtera cette révolution culturelle, et c’est tant mieux.

On peut s’accrocher à l’ancien modèle et se plaindre, mais ce serait nier les cycles économiques qui redistribuent les cartes régulièrement. Edith Piaf se plaignait de l’arrivée des vinyls et des Teppaz (platines avec haut parleur) dans les années 50, les accusant de ruiner les artistes qui vivaient de la scène, en proposant un accès facile et peu onéreux à des enregistrements. On sait aujourd’hui l’envolée spectaculaire que cette évolution technologique a permis, donnant naissance à l’industrie du disque.

Ce sera la même chose dans les années qui viennent. Certes cela bouscule tout, obligeant l’industrie à se restructurer, des métiers disparaissent, d’autres émergent.

Nous passons d’une période prospère mais éphémere où l’on vendaient à la pelle des CDs à une période où nous devons réinventer de nouvelles manières de valoriser la musique.

Une chose (une encore…) est sure: les réponses seront aussi nombreuses que les moyens d’écoute disponibles aujourd’hui. Il faudra réussir à créer une expérience autour des oeuvres musicales, développer des univers enrichis, et non plus se contenter de simples compilations de morceaux d’un artiste.

Internet et la technologie nous permettent de créer de la valeur au delà du simple fichier MP3 et de se connecter au monde entier, profitons-en Gene.

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Crédits photos CC flickr : Anirudh Koul

autres photos CC : @ownimusic

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Ping ne sera pas le MySpace killer attendu (loin de là) http://owni.fr/2010/09/07/ping-ne-sera-pas-le-myspace-killer-attendu-loin-de-la/ http://owni.fr/2010/09/07/ping-ne-sera-pas-le-myspace-killer-attendu-loin-de-la/#comments Tue, 07 Sep 2010 06:30:24 +0000 Martin Lessard http://owni.fr/?p=26411 Martin Lessard, blogueur Montréalais influent entre autres choses, revient sur l’annonce de Steve jobs de l’arrivée du média social Ping lors de la keynote Apple du 1er septembre dernier.

Dans la seconde même où Steve Jobs annonçait le lancement de Ping, le nouveau «réseau social de musique» d’Apple, @Scobleizer a tweeté «Apple just killed MySpace. Totally dead now». On peut conclure deux choses: Scobleizer a (1) exprimé l’ampleur de ses attentes messianiques face à un service qu’il ne connaissait pas et (2) démontré qu’il est impossible d’avoir du recul en temps réel.

Pour le point 2, Scobleizer donne parfaitement raison aux détracteurs de la communication en «temps réel» (Virilio en tête: «L’immédiateté est le contraire de l’information») et autres annonciateurs de l’antéchrist [MàJ: Rioux: Avant d'écrire, il fallait d'abord apprendre à se taire].

Je n’aborderai pas ce sujet, le volubile Scobleizer n’étant pas à mon avis dans le paradigme journalistique des faits (modèle de véracité validé a priori) mais plus dans un modèle d’opinions probabilistes –dans le lot de ses intuitions, certaines devraient bien se réaliser (modèle de véracité a posteriori).

Ping : un service, pas un produit

Pour le point 1, quand Apple annonce un produit, inutile de dire qu’il dépasse souvent nos attentes. Mais Ping est un service et ce n’est pas la même chose. Et dans le domaine des réseaux sociaux, Apple ne fait pas figure de proue.

Ping vient avec la dernière mouture d’iTunes (v10). Apple vient y ajouter une composante permettant une sérendipidité sociale pour découvrir de nouveaux morceaux. On peut suivre ses «amis» pour connaître ce qu’ils «aiment», «commentent» ou «achètent» sur iTunes.

Erick Schonfeld de TechCrunch le décrit bien: le plus grand problème qu’il y voit est que Ping est exclusivement confiné à iTunes. «iTunes n’est pas social, il n’est même pas sur le web». Pas moyen (encore) de le relier à d’autres réseaux sociaux (ni même de copier un URL et de le partager).

Contrairement à ce que dit Wired, le web n’est pas mort et le HTML est le langage universel.

Et Apple a comme assomption que ce que vous achetez, vous l’aimez. Hum. Mon iTunes à moi est simplement un magasin en ligne pour toute ma famille. Je n’aime pas tout ce que j’y achète [MàJ: mes enfants, par contre, adorent]. Mon reçu de caisse n’est pas une pétition. Si au moins je pouvais activer le bouton «musique que j’aime» quand j’écoute, ça serait déjà une amélioration –et sémantiquement plus approprié. Le iStore n’est pas l’endroit où je me tiens en permanence [MàJ: iStore est magasin d'iTunes, un sous-menu en fait, mais qui représente un espace tout à fait différent du reste du logiciel].

Ping ne s’intéresse qu’à ce que vous faites dans le iTunes Store, pas dans vos listes. Et me retrouver comme un pusher de mp3 (un énorme bouton d’achat apparaît à côté de vos «recommandations») me laisse dubitatif… [MàJ: quand on s'inscrit à Ping, on reçoit un courriel signé «The iTunes Store Team». On ne cache pas ses couleurs]

Pas d’achat, pas de post sur votre timeline.

Eh oui, pour afficher dans mon flot de nouvelles, je dois acheter une chanson.

Bien sûr, les grands de ce monde (comme Cold Play), eux, ont droit à une «timeline» qu’ils contrôlent. Mais pas le citoyen lambda. Voilà bien un réseau social bien médiéval: les puissants ne frayent pas avec le peuple.

Ping dans iTunes est un exemple de sérendipité automatisé pour découvrir des chansons. Le «social» y est plutôt subordonné au commercial.

Apple n’est pas reconnu pour son côté social (il n’a pas de présence dans les médias sociaux comme on pourrait s’y attendre d’une grande compagnie).

C’est une compagnie de hardware et de software, et l’humain y a été modélisé a un tel point (Apple excelle dans la relation humain-machine) qu’ils ont oublié ce que c’est la relation humain-humain…

Plus de lecture: 10 things Apple can do to rescue its experiment in social networking (de Philip Elmer-DeWitt de CNN)

Article initialement publié sur Zero Seconde

Crédits photos CC Giddy’s Photo & maurymccown

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Blogueurs, faites-moi tourner! (Partie 2) http://owni.fr/2010/09/01/blogueurs-faites-moi-tourner-partie-2/ http://owni.fr/2010/09/01/blogueurs-faites-moi-tourner-partie-2/#comments Wed, 01 Sep 2010 06:00:09 +0000 Chris Bracco http://owni.fr/?p=26353 Cet article est la seconde partie (voir la première partie) traduite d’un billet publié sur Tightmix par Chris Bracco.

Rédigez une lettre de présentation qui tue.

Rédiger une bonne lettre de présentation est un art à part entière. Les blogueurs musicaux les plus populaires reçoivent des tonnes d’e-mails chaque jour, et il leur est dans la plupart des cas impossible de tous les lire et surtout d’y répondre. Comment sortir du lot et s’assurer que les blogueurs ouvriront VOTRE e-mail quand ils iront voir leurs messages ?

Première chose, vous devez personnaliser votre lettre de présentation. Ca ne veut pas dire qu’il vous faut reprendre à zéro à chaque nouveau mail, mais que vous devez faire en sorte d’écrire une phrase ou deux (ou mieux : un paragraphe) sur mesure pour le blogueur que vous voulez toucher.

Votre texte doit davantage ressembler à une conversation qu’à une présentation formelle. Si vos e-mails paraissent secs et banals, ils seront directement oubliés et/ou supprimés.

Voici la marche à suivre absolument (selon moi) pour façonner la lettre la plus efficace pour toucher les blogueurs.

Première étape : marquez votre lecteur dès l’objet du mail

Le champ “objet” de votre e-mail est la première chose que votre lecteur verra et c’est pour ça qu’il doit le marquer du premier coup. J’ai pu constater que flatter le blogueur d’entrée de jeu est un moyen efficace de voir son mail ouvert. Essayez des trucs du genre “Hey! Ton blog est vraiment top”. Sinon, vous pouvez aussi tenter un approche directe du style “Il FAUT cette musique sur ton blog!”.

Note : certains blogueurs demandent qu’on leur envoie des mails où l’objet est clairement spécifié. Si c’est le cas, faites-le. Ca leur simplifie la vie et leur montre que vous êtes attentif à leurs demandes.

Deuxième étape : dites bonjour !

Il est primordial que vous vous présentiez d’entrée de jeu. En une phrase, dites au blogueur qui vous êtes, ce que vous faites, d’où vous venez et pourquoi vous le contactez. Ce n’est pas le moment de vous faire mousser pour autant. Restez vous-même, simple, clair et direct.

Troisième étape : parlez-leur d’EUX

Le premier paragraphe doit toujours être consacré au blogueur. Evoquez un article que vous avez particulièrement aimé, le design du blog, la rapidité de chargement des pages ou n’importe quel artiste récemment présenté sur le site. C’est ce paragraphe qui sera le plus personnalisé.

Quatrième étape : parlez de VOUS

C’est à ce moment-là que vous présentez ce que vous faites. On peut facilement se laisser emporter mais faites en sorte d’éviter le bla-bla. Tenez-vous en à un paragraphe (deux tout au plus) et évoquez les éléments les plus importants concernant votre musique et vous-même. Si vous avez une caractéristique particulière ou avez fait quelque chose de particulièrement cool, c’est le moment de le mentionner.

Les éléments à indiquer en priorité sont le nom de votre groupe (ou votre nom de scène), le genre de musique que vous faites (et éventuellement les sous-genres), la ville dans laquelle vous vivez, toute récompense ou mention dans la presse et enfin citez quelques artistes dont votre style est proche.

Cinquième étape : ajoutez un lien pour télécharger de la musique, des photos et des vidéos.

C’est sans doute la partie la plus importante de votre e-mail. Vous pouvez en écrire des tonnes, mais si vous n’ajoutez pas de liens pour découvrir la musique de l’artiste, ainsi que des photos et des vidéos, votre destinataire n’en aura rien à faire.

Uploadez des fichiers zippés (.zip) contenant vos albums (avec pochette), des photos et des vidéos sur un site de partage de fichiers du style 4Shared ou Rapidshare et collez le lien de téléchargement dans le corps du mail. Sinon, vous pouvez aussi créer un EPK (electronic press kit) sur Sonicbids et y faire figurer votre biographie, de la musique, des photos en haute définition ainsi que des vidéos et des citations de presse.
Conseil : placez votre lien de téléchargement/votre EPK directement sous votre présentation. Rendez-le bien visible en insérant une ligne de séparation avant et après le lien, pour qu’il ressorte bien au milieu du mail.

Sixième étape : demandez poliment au blogueur de vous faire figurer sur son site.


Enfin, exprimez à quel point vous seriez content qu’il fasse figurer votre musique sur son blog
. Assurez-vous du genre d’article qu’il écrit (critiques d’albums ou de chansons, partage de mp3, vidéos, photos, un peu de tous) et demandez-lui de vous y faire figurer.

Quoique vous fassiez, ne suppliez pas.

Septième étape : remerciez le blogueur pour le temps qu’il vous a consacré.

Au cas où un blogueur ouvrirait et lirait effectivement votre e-mail, vous devez absolument le remercier sincèrement d’avoir pris le temps de vous lire et d’envisager de parler de votre musique.

Huitième étape : ajoutez une signature d’e-mail avec tous les moyens de vous contacter.

Après les remerciements, assurez-vous d’ajouter une signature détaillée qui met en avant tous les moyens d’entrer en contact avec l’artiste. C’est aussi le moment d’encourager le blogueur à se rendre sur votre site, à vous suivre sur Facebook, Twitter ou tout autre réseau social sur lequel vous êtes présent. Si vous utilisez Gmail je vous recommande de créer une signature pro au format HTML.

Pas de réponse ? Relancez !

Il faut toujours (TOUJOURS TOUJOURS TOUJOURS) envoyer un mail de relance si vous n’avez pas de réponse après votre premier e-mail. Personnellement, j’ai obtenu plusieurs entretiens professionnels en relançant des employeurs potentiels. C’est beaucoup plus efficace que vous l’imaginez. Il est possible que le blogueur soit passé à côté de votre premier e-mail ou qu’il n’ait pas été impressionné par votre premier envoi.

Dans le mail de relance vous devez vous présenter à nouveau (mais brièvement) et indiquer poliment que vous l’avez déjà contacté au sujet de votre musique. Si vous le jugez utile, rajoutez un petit bla-bla pour dire à quel point figurer sur son blog est important pour vous, sans pour autant faire pitié. Souvenez-vous que supplier ne vous rapportera rien.

Ensuite, ajoutez une présentation légèrement retravaillée de votre artiste. Ecrivez quelque chose du genre “Au cas où vous seriez passé à côté la première fois, voici un petit quelque chose sur ce que je fais en tant qu’artiste…” et faites en sorte de faire tenir tout ça en un seul paragraphe. Enfin, concluez votre relance de la même manière que votre premier envoi.

Si vous jugez ça nécessaire, offrez au blogueur un contenu plus exclusif lors de votre second essai, comme un mp3 d’un titre inédit ou des photos que vous n’avez jamais posté ailleurs. Un peu de générosité de votre votre part peut vous mener loin avec un blogueur et vous assurer de figurer sur son site.

Suivez ces conseils utiles et vous verrez, votre boite de réception se remplira très vite de réponses enthousiastes !

Traquez les résultats de votre travail.

Suite à vos envois initiaux et de vos relances, vous recevrez sans doute un grand nombre de réponses. C’est très bien de s’enthousiasmer pour ça, de vouloir répondre immédiatement et de voir les articles sur vous pulluler dans la blogosphère.

Cependant, tout à leur joie, de nombreux artistes oublient complètement la partie la plus importante : suivre les résultats de leur travail !

La raison numéro un de mener une campagne de séduction à destination des blogueurs musicaux est de faire connaître votre musique et de diriger les internautes vers votre site officiel où ils pourront interagir avec vous, devenir fans et au final acheter tout ce que vous vendrez (CD, téléchargements, clés USB customisées, t-shirts, marionnettes etc).

Ne soyez pas naïf en pensant que les visites sur votre site, votre nombre de fans ou vos vents augmenteront grâce à vos récente opération séduction sur la blogosphère. Il existe un tas d’outils pour vous aider à mesurer l’efficacité de vos actions  de promo sur les blogs, afin que vous sachiez ce qui a marché et ce qui s’est planté.

Billet initialement publié sur Tightmix, sous le titre “How to really get your music on blogs“.

Traduction et adaptation : Loïc Dumoulin-Richet & Martin Untersinger.

Crédits photos CC PixelManiatiK

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Blogueurs, faites-moi tourner! (partie 1) http://owni.fr/2010/08/27/blogueurs-faites-moi-tourner-partie-1/ http://owni.fr/2010/08/27/blogueurs-faites-moi-tourner-partie-1/#comments Fri, 27 Aug 2010 10:31:50 +0000 Chris Bracco http://owni.fr/?p=25960 Les blogs musicaux sont devenus un moyen extrêmement efficace d’acquérir une exposition médiatique très importante, parfois fondamentale dans l’évolution d’une carrière. Apparaître sur un blog peut entraîner une augmentation significative de la vente de musique et de places de concerts, et il y a des centaines de nouveaux blogs musicaux créés chaque jour. L’audience potentielle pour votre musique dans la blogosphère est énorme.

Cependant, faire parler de soi sur les blogs est un processus très long et qui demande d’être très méticuleux. La promotion sur les blogs peut être très frustrante dans un premier temps, mais si vous êtes persévérants et que vous y travaillez dur, les bénéfices pour votre carrière peuvent être astronomiques. Mais comme pour tout, il est capital d’avoir des objectifs avant d’attaquer.

Mettre à plat sa musique, son mode de vie et ses fans

Si vous décidez de commencer une campagne de promotion pour votre musique, il est important de prendre D’ABORD quelques minutes pour vraiment réfléchir sur vous, votre musique et vos fans. Qu’est-ce qui rend votre musique spéciale, différente de celle des autres ? Les blogueurs ne vont généralement parler que de musique de très bonne qualité, et qui ressort vraiment du lot.

Attrapez un crayon, ouvrez un cahier et notez quelques mots clefs sur vous et votre musique, en utilisant les catégories suivantes :

- Personnalité

- Ville d’origine

- Type de musique (genre et sous-genre) et de paroles (si vous en avez un)

- Artistes similaires

- Style de vie et intérêts

- La démographie de votre communauté de fans (âge, sexe, localisation…)

J’ai décidé de prendre quelques minutes pour noter quelques caractéristiques de mon groupe, The Formatters. Et je suis arrivé à ça :

Quel genre de mots obtenez-vous ? Beaucoup de ces derniers vont être des clés très importantes, que vous utiliserez pour chercher des blogs à solliciter, alors gardez cette liste sous le coude.

Où commencer à chercher ?

Chercher quoique ce soit sur Internet peut être un perte de temps totale si vous cherchez au mauvais endroit. C’est souvent difficile de trouver le meilleur endroit pour commencer, et ça peut aussi être très envahissant. J’ai essayé des dizaines de sites de recherche quand j’étais en stage dans une entreprise de relations presse, mais je me retrouvais toujours à utiliser les mêmes ressources. Voici donc une liste de quelques très bons endroits pour commencer à chercher des blogs musicaux.

Google Blog Search

Google Blogs, c’est juste Google, mais qui recherche uniquement du contenu publié sur la blogosphère. Le moteur de recherche indexe les blogs par le flux de leurs sites, qui sont régulièrement réactualisés. Vous pouvez aussi vous inscrire au flux RSS de votre recherche, ce qui peut être un outil très utile si vous voulez avoir le contenu le plus récent relié à votre recherche, envoyé directement vers votre lecteur de flux.

The Hype Machine

The Hype Machine est un aggrégateur de blogs MP3, ce qui veut dire tout bêtement qu’il re-poste morceaux les plus récents et les plus populaires d’une sélection de blog musicaux de toute la planète. Cela rend beaucoup plus facile la découverte de musique, mais également des blogs qui en parlent. La meilleure façon de trouver des blogs sur The Hype Machine est de chercher des artistes qui vous sont proches, et d’aller jeter un oeil vers les blogs qui en parlent.

[NdT.] Attention, même si un blogueur australien sera ravi de parler d’un obscur groupe de trip-hop industriel Français inconnu, il vaut mieux cibler d’abord les blogs Français (ou francophones). Malheureusement la Hype Machine ne propose pas d’outil pour trier par pays. D’autres outils existent, plus efficaces pour la France, nous y reviendrons.

ELBO.WS

Elbo.ws est un autre aggrégateur qui contient une grande variété de très bons articles de blogs, une sorte de capture d’écran de ce qui est beaucoup blogué sur la toile. Le site encourage les utilisateurs à visiter les blogs pour lire les billets, acheter la musique, et cliquer sur les bannières de pub. Le site est très proche de ce que fait la Hype Machine, donc vous pouvez chercher à nouveau des artistes qui vous ressemblent. Ils suivent une tonne de blogs musicaux, vous devriez donc être en mesure d’y trouver quelques jolies perles.

[NdT.] Même remarque que pour le cas Hype Machine : il vaut mieux cibler des blogueurs de son pays, même si le site ne propose pas de fonctionnalité, vous pouvez essayer d’ajouter “groupe”, “découverte” ou “musique” à vos termes de recherches afin de cibler les blogs francophones.

Captain Crawl

Captain Crawl se présente lui-même comme ‘le catalogue des blogs musicaux”, et est aussi efficace que Google Blogs. Il peut même être encore meilleur, parce qu’il se concentre uniquement sur les blogs musicaux.

Ce moteur de recherche puissant permet à ses utilisateurs de trouver des clips vidéos, des concerts, des mp3, des chroniques, du matériel de promotion, des démos, des paroles, de la documentation, entre autres. Recherchez de la musique similaire à la votre, et vous êtes sûrs de trouver une belle liste de blogs très rapidement.

[NdT.] C’est sans doute l’outil le moins pratique pour atteindre des blogs français. A utiliser donc à bon escient ! __ Tous les outils proposés ci-dessus sont très puissants et vous seront extrêmement utiles, mais tous concernent principalement les blogs anglophones et plus spécialement américains.

Et en France ?

Toucher ce type de public peut être intéressant, mais votre stratégie n’en sera que plus efficace si vous ciblez avant tout des blogs français, qui vous apporteront davantage de spectateurs à vos concerts et fans de sur Facebook (sur lequel vous écrivez probablement en Français) par exemple, qu’un obscur blog péruvien (quoique).

Wikio

Difficile de parler de blogs sans aborder le “cas Wikio”. Souvent décriée mais jamais égalée, sa catégorie musique propose une sélection large et intéressante de blogs musicaux en français. Utilisez la recherche de la même manière que pour les outils précédents, et n’hésitez pas à consulter le classement des blogs musicaux pour évaluer (attention, l’outil est d’une fiabilité très discutable) l’audience et la portée de vos démarches.

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Quels mots clés utiliser dans votre recherche ?

Ok, vous vous souvenez du petit exercice dont je vous ai parlé précédemment ? Parcourez tous les termes que vous avez notés, et sélectionnez les termes les plus marquants. Voici quelques mots clés importants que j’ai noté à propos de mon groupe :

Poésie, hip-hop, rap, impro, indie, rock, peinture, dessin, New Jersey, New York, NYC, banlieue, adolescents, NAS, The Roots, A Tribe Called Quest, Gorillaz, vinyle, enregistrements…

Maintenant, commencez à interroger les moteurs de recherche avec des combinaisons de ces mots-clés, et visitez tout, blog après blog…

Faites une liste de contacts

Pendant votre recherche, gardez un fichier excel ouvert et entrez-y les informations de contact de tous les blogs intéressants que vous rencontrez pendant votre exploration. La plupart des blogs vous offre plusieurs moyens  de les contacter, mais certains vont préférer certaines méthodes.

Pour éviter toute confusion, vous pouvez créer une colonne ‘notes’ dans votre tableau, et faire des petits commentaires à propos de chaque nouveau blog, notamment tout ce qui le différencie de tous les autres. Cela vous fera économiser beaucoup de temps et vous évitera de sérieuses migraines quand vous commencerez à envoyer effectivement des mails à tous ces blogueurs.

Et tous les autres blogs non-musicaux ?

Il est extrêmement important de noter que figurer sur un blog non-musical peut être aussi bénéfique à votre carrière. Encore plus si vous et vos fans partagez un même mode de vie, ou des intérêts communs.

Si, mettons, vous aimez beaucoup faire de l’exercice, il pourrait être une bonne idée de rechercher des blogs sur le sport. Vous pouvez éventuellement vous présenter au blogueur en lui proposant l’idée d’écrire un billet sur quelle musique écouter pendant la muscu, et demander si votre musique peut être inclue dans le billet. Viser des blogs “locaux” peut être une très bonne idée également. Si vous venez de Bourges, essayez de trouver des blogs qui parlent de ce qui se passe à Bourges.

Il y a quelques semaines, je suis tombé sur une citation de Zilla Rocca dans un commentaire de Audible Hype, et j’aimerais la reposter ici parce qu’elle rend très bien compte de cette stratégie. Il va même plus loin, suggérant que les artistes devraient aller jusque dans les forums, les pages fan et les sites web dits “traditionnels”.

Cessez de vous contenter des blogueurs. La plupart n’existeront plus dans six mois, encore plus dans un an.

Il y a un milliard d’autres sites qui n’ont rien à voir avec le hip-hop, et dont les auteurs et webmasters ne recoivent pas des tonnes de merdes gratuites inondant leurs mails tous les jours. ALLEZ LES CHERCHER.

Ils apprécieront de recevoir de la bonne musique gratuite qui leur a été envoyé parce qu’ils ne sont pas encore fatigués, agacés et blasés par la musique gratuite. Si une de vos chansons parlent de Dunks, allez chercher des blogs qui aiment ce genre de trucs. Si vous faites de la musique en samplant des films d’Indiana Jones, trouvez des fans qui ont des forums et des pages fans à propos d’Indiana Jones.

Ces gens ne connaissent probablement pas 2dopeboyz, mais ça ne veut pas dire qu’ils ne veulent pas de nouvelle musique qui leur plaît.

Faire parler de soi ou décrocher une interview sur un blog non musical est un très bon moyen d’atteindre de nouveaux fans qui ne vous connaissaient pas auparavant.

Gardez un oeil sur ce genre de blogs, et ne les excluez pas systématiquement de vos recherches.

En résumé :

- Listez des blogs (musicaux ou non) qui se rapprochent de votre musique, de votre style de vie et de vos fans.

- Listez leurs contacts pour que vous puissez les utiliser plus tard, quand vous commencerez à écrire des mails de présentation.

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Billet initialement publié sur Tightmix, sous le titre “How to really get your music on blogs“.

Traduction et adaptation : Loïc Dumoulin-Richet & Martin Untersinger.

Crédits Photo CC Flickr : Jorge Quinteros.

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http://owni.fr/2010/08/27/blogueurs-faites-moi-tourner-partie-1/feed/ 17
[itw] Soundcloud et les Creative Commons http://owni.fr/2010/08/24/soundcloud-fait-un-pas-de-plus-vers-les-creative-commons-interview-de-parker-higgins/ http://owni.fr/2010/08/24/soundcloud-fait-un-pas-de-plus-vers-les-creative-commons-interview-de-parker-higgins/#comments Tue, 24 Aug 2010 17:11:18 +0000 Cameron Parkins http://owni.fr/?p=26019 Soundcloud est depuis un moment déjà le service référence des créateurs de musique désireux de pouvoir la partager et la distribuer. Depuis ses débuts, le service qui permet aux artistes de partager leurs morceaux soutient les Creative Commons (CC) -dans ses options de licences-. L’entreprise vient de lancer un ensemble de nouvelles fonctionnalités pour soutenir largement cette intégration, principalement pour ceux qui recherchent de la musique en CC [les liens sont en anglais]


Parmi ces fonctionnalités, des options de recherches avancées, un portail CC, une visibilité accrue concernant les choix de licence et un concours de remix en licence Creative Commons. Nous avons testé tout cela en postant des boucles issues du projet Into Infinity et en installant une DropBox pour voir quel genre de titres en CC les utilisateurs de Soundcloud ont posté.

Pour vous aider à comprendre au mieux ces nouveautés, nous avons rencontré Parker Higgins de chez Soundcloud. Une interview à ne pas manquer pour tout savoir sur l’histoire de l’entreprise, sur cet ensemble de nouveautés et sur les futurs défis qui attendent les “soundclouders”.

Commençons par l’histoire de Soundcloud. Comment et pourquoi cette start-up est elle née ? A quel besoin répond-elle ?

Parker Higgins : Soundcloud est née en 2007, pour répondre à une problématique précise : le déplacement de gros fichiers musicaux. A l’époque, il existait plusieurs manières de déplacer des fichiers souvent non-compressés et très lourds : par e-mail et via des sites capables de gérer des documents de cette taille ainsi que par des FTP peu pratiques. En outre, il n’existait pas de solution de distribution à destination du public qui soit un tant soit peu stylée.

Les musiciens ont constamment besoin d’envoyer des fichiers audio. En privé d’une part, entre membres d’un groupe par exemple ou à des producteurs et des directeurs artistiques et publiquement d’autre part dans le cadre d’un partage de chansons avec les fans. C’est ce problème que Soundcloud s’est ingénié à résoudre.

Au même moment, tout un tas de trucs vraiment cools ont déterminé son développement. Alors que la popularité du site augmentait, nous avons ajouté des fonctionnalités “sociales” et du coup les utilisateurs ont commencé à considérer le site comme une communauté. Nous nous sommes aussi diversifiés en incluant tous les types de fichiers audio, pas seulement la musique. Soundcloud est toujours le meilleur outil pour déplacer de la musique, mais il est aussi devenu “the-place-to-be” pour permettre aux musiciens, aux comédiens, aux auditeurs, aux sampleurs et autres de trouver et de partager des fichiers audio.

Quel type de public (individus et organisations) utilise Soundcloud pour distribuer de la musique ? Y’en a-t-il qui soient vraiment différents ? S’agit-il en particulier de créateurs de contenus ou alors les consommateurs de musique utilisent-ils aussi SC comme une platforme leur permettant de découvrir de nouveaux artistes ?

Nous considérons Soundcloud comme un outil fait pour servir la musique et ses créateurs, et lorsqu’on travaille à son développement, c’est à eux que l’on pense. Bien sûr, la musique est un écosystème et les auditeurs aiment aller là où se trouvent les créateurs. Ce qui nous paraît important, c’est qu’en rendant l’utilisation du site plus facile pour les ceux-ci, nous permettons à tous de devenir créateur et donnons les moyens à ceux qui d’habitude sont seulement consommateurs de le devenir.

Avec des outils comme GarageBand, Audacity et autres applications d’instruments sur ordinateur, téléphone ou tablette, les non-musiciens peuvent facilement créer. Et avec Soundcloud, c’est encore plus facile de partager ces créations.

Soundcloud avait intégré la possibilité d’utiliser les licences en Creative Commons dès octobre 2008. Quelles fonctionnalités ont été ajoutées avec cette dernière mise à jour ? Pourquoi les membres de notre communauté devraient ils être aussi enthousiastes que nous ?

Notre introduction initiale des CC visait plutôt ceux qui uploadaient du contenu sur notre site. Le choix de la licence se faisait de manière très simple, mais pour les auditeurs, elle n’apparaissait pas toujours très clairement. Pour cette mise à jour, nous nous sommes vraiment focalisés sur l’élément “découverte” : nous avons incorporé les CC dans les options de recherche avancée, avons fait apparaître les badges de licence plus clairement sur les lecteurs et avons développé une page dédiée aux CC qui présente les titres les plus demandés et les plus récents présents sur le site.

Je crois vraiment que Soundcloud est la meilleure plateforme pour stocker, découvrir et partager des fichiers audio de toutes sortes en général, et cette mise à jour n’est pas loin d’en faire la meilleure plateforme pour les fichiers audio en CC en particulier. C’est vraiment excitant d’améliorer l’écosystème actuel d’outils et de plateformes ouverts aux créateurs de Creative Commons.

Avez-vous constaté des utilisations intéressantes de fichiers sous licence Creative Commons sur Soundcloud ? L’application de remix open source que vous venez de sortir semble particulièrement convenir aux contenus sous CC.

Cette application de remix dont vous parlez fait partie d’un ensemble de trucs gratuits et open source vraiment sympa qui créent un vrai lien avec Soundcloud. Elle est déjà utilisée par certains concours sur le web, et sera bientôt utilisée à coup sûr pour des choses plus précisément orientées “Creative Commons”.

MISE A JOUR : Creative Commons a lancé un concours de remix/mashup open source auquel on peut s’inscrire jusqu’au 26 septembre. Plus d’informations ici ou sur leur blog.

Au début de l’été, vous avez appelé les utilisateurs à ajouter leurs extraits sous licence CC à Soundcloud. Quelle a été leur réponse ?

L’enthousiasme autour du projet est vraiment génial. Des milliers de fichiers ont été uploadés et taggés, ce qui signifie que les gens qui créent de la musique ou de la vidéo faisant appel à des samples peuvent chercher dans notre immense base de données au lieu de stocker des dizaines de giga sur leur ordinateur. Et ce qui est encore plus cool, c’est que les participants sont très variés : des utilisateurs qui aiment tout simplement les samples (comme le projet Stretta Samples), des institutions comme OLPC ou encore des sound designers connus comme Sample Magic.

Quelle est la prochaine étape pour Soundcloud ? Sur quels projets potentiellement intéressants pour notre communauté êtes-vous en train de travailler ?

J’aime particulièrement le fait que des gens très différents utilisent notre API. En vous baladant dans notre galerie d’applications, vous aurez un aperçu de toutes les utilisations sympa de Soundcloud faites par les internautes. Nous travaillons aussi en interne sur de nouvelles fonctionnalités passionnantes, mais il faudra s’inscrire pour en profiter quand elles sortiront !

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Article initialement publié sur creativecommons.org

Photos CC flickr 917press, Giuli-O

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http://owni.fr/2010/08/24/soundcloud-fait-un-pas-de-plus-vers-les-creative-commons-interview-de-parker-higgins/feed/ 16
Well, what is a good digital music strategy? http://owni.fr/2010/05/25/well-what-is-a-good-digital-music-strategy/ http://owni.fr/2010/05/25/well-what-is-a-good-digital-music-strategy/#comments Tue, 25 May 2010 18:00:44 +0000 Virginie Berger http://owni.fr/?p=16397 Version anglaise d’un article qui le mérite, dans lequel Virginie Berger nous donne l’ensemble des stratégies applicables en ligne pour les groupes de musique, ou ceux qui les entoure. Le document PDF est également disponible.

This article is also available in PDF and on Slideshare

What does it mean to be an artist in 2010? What is a record company? A music company? A recorded music company? How do we define and work on music marketing within an ever-changing environment?

“And what about music?” you might ask me. Surely, music is the core of everything. The artist should be able to offer a type of music in a place where someone will want to listen to it.

If only I had a good digital strategy...

Define your objective

First of all, you can’t throw yourself into marketing action, as small as it may be, without defining your objectives beforehand. It doesn’t mean you have to draw a 5 years business plan. But you need to define the results you expect from your action. What is your objective behind your action? Is it to improve your online presence? OK, but what for? Touring? To be signed? Do you want to sell records, products relating to your music (i.e: merchandising), gig tickets? How many? Why are you on Twitter? What are your expectations?

At present, we are witnessing an excess of actions in the music industry. Are there any results at the end of the day? What is the most important key? Time spent on actions or the final results from the actions?

Most people get frustrated with their online results because they confuse tactic and strategy. It seems that they prefer getting into action, even before defining the reason of their actions. My father used to tell me: “A vague objective leads you to perfect stupidity.”

Back to basics

Before starting off, let me remind you of a few tiny things:

> Not only do fans want to connect with your music, but they also want you to connect with them.

> Three steps for your expansion: getting attention, getting connected, and getting monetized.

> Adding value to what you create is the only way to compete with free of charge products.

> Cwf + RtB = $$$ (Connect with Fans + give them a reason to buy = monetization)

> Why get attention and get connected to your fans? Because the biggest issue in the music industry is not actually about the    price, but about the millions of content that is available. Nobody knows what to listen to and from what source? Which is why being visible and create a community space will give you a way to make money.

> You can’t force people to get into a relationship with you. But, on a daily basis, you can prove to them you are worth it!

Don’t forget: you don’t have to follow EVERY SINGLE thing I am describing. Focus on what’s important to you in terms of your objectives.

So, let’s get down to business: what will you learn from this white paper?

> If you are a band but don’t have a website, then you have just failed your career

> MySpace is so 2004, but it’s still a good idea to create your MySpace page

> Facebook, but why?

> Knowing your fans is vital, but what is the best data-analysis?

> Why register on Bandcamp? Because it’s like MySpace but slightly better

> You might not be Lady Gaga, but you can learn how to get 1 million of viewers on Youtube

> Why email and newsletter are still a weapon of mass seduction?

> Nobody uses Twitter but it reaches everybody

> Flickr, Wikipedia, Deezer, Spotify… strange words but you should use them!

> SEO is not a disease but a medicine actually

1 – Your Website

Everything goes very fast. What is hype now might not be in a near future (Don’t believe the Hype, never!)

MySpace was supposed to revolutionise the music industry. Now it’s Facebook (if you don’t have your fan page honey, then walk on the wild side), Twitter…

Some years ago, it looked very chic to own your MySpace URL. Not anymore. Twitter does. OK, but where will be Twitter in a few months time or a few years time? And what about the augmented reality? What for exactly?

To sum it up, what will you gain from it? ROI (Return On Investment) must be higher that your time spent on your action making. If not, it would mean you made a mistake about your action.

This is why your website has to be the core of ALL your online strategy.

Whatever exists, social networking, blogs, microblogs, your website only must be at the centre of it all. Microblogging will never replace blogging. MySpace will never replace your website. Staying uniquely on MySpace will NEVER get you to know your fans.MySpace is like a display that should lead them somewhere else. Mind you, social networks and your website are perfectly complementary. You need them all. Your external presence and outwards links must lead to your website.

A – Renew your content and offer it

Most of artists’ sites don’t offer their fans and visitors a real experience on their websites. They are usually static and motionless, and rarely updated. Your site has to be a channel of diffusion and distribution. It allows you to get connected to your fans, to get to know them, follow them and interact with them.

You should update it on a regular basis, so it matches the image you wish to project. You have to offer: photos, videos, music (I take responsibility for it: offer music). Your fans and visitors chose to come to your website, so they can meet you. But if you are not around, the experience won’t be rewarding for either of you. Fans won’t be waiting for two years, or in between albums, to receive news from you. You have to be there.

Offer as much content as possible. Then again, OFFER… unknown recordings, studio or unplugged recordings… Get someone to shoot some footage of you. Not only onstage but outstage as well. Before or after a gig. You discovering a town. Make podcasts explaining what inspires you. Don’t hesitate to comment on your gigs. Allow your visitors to be able to contact you or comment everywhere. Wall, email, forum. Open your diary and update your gigs dates, TV and radio promotion.

B – Create a blog

Creating a blog allows you to be closer to your fans. Do not hesitate to post info, comments, music links you like. Let your viewers share your articles on Facebook, MySpace… Blogging has lots of advantages. Ask an artist who likes your music to say so (i.e.: Sigur Ros/Fanfarlo, Passion Pit/John Mayer). Your presence is multiplied and you are improving interaction with your fans. You can post different types of contents, with key words, so your online presence is increasing thanks to SEO (we’ll talk later about it).

But careful, again the blog is not your website. It can’t be your unique online strategy. It’s complementary. Do not hesitate to tease your viewers, play with them and inspire them.

C – Let’s talk about your site

1 > Music has got to be central. It might sound obvious, but I can ensure you that most of the time it is not.
2 > If you are not sure about which platform to use, try Soundcloud. Their Player is even customisable.
3 > Let your fans upload and embed their own videos, photos, remixes, comments, etc…
4 > You might want to use Wordpress as a tool for publication.
5 > Don’t forget your “shopping” page. A tool like Bandcamp will take care of everything (I’ll give you more details on #3). I would like to lure you on Exsonvaldes French group Bandcamp. Now Bandcamp combines on your website.
6 > Your web page design has to be light and fast.
7 > Drop Flash. It is a SEO jilt. It gives sore eyes and prevents navigation from a mobile. You can try CSS. Flash, for a whole website, was OK in 2002…
8 > Drop any complicated things as well that will force your viewer to wait for 5mn before getting on your site. (S)he wants to see you rapidly. Don’t we live in a simple era? Ipod is a rectangle with a circle. Google is a research application. Internet users are experimented and want to be fast. A 5mn loading time might flatter the artist ego, but you are losing contacts here.

Best artist sites: www.nin.com, www.weezer.com, www.fanfarlo.com, www.cyrilpaulus.com.

2 – Social Networks

In regard of social media marketing, I don’t agree with many “gurus” who pretend that social networking is the only way to make it as an artist.

In my opinion, it shouldn’t because social media is a fan management extension. Social networking’s purpose is about building a bridge between you and your fans who will then use words of mouth to “promote” you: positively or not.

Therefore, it’s better to look for your fans and build up your online social presence. The main objective is to get your fans on your website. That way they can discover you, share, interact and buy (which is the point actually)…

A – About Myspace

To be straightforward, MySpace is not dead yet. An artist can still do many things on it. So MySpace remains the n°1 site for artists and evolving bands. I have to admit I am not a great fan of it, but an artist can and has to use it.

Looking into the statistics, MySpace keeps growing. It is not as significant as the previous years but its growth is still ongoing.

MySpace is still a vital element for people to find you and discover your music.Why? First, it is very well listed on Google. And also, it is very useful to have a profile when you have no time, nor the competences, nor the finances to build your website. However, a poor and not updated profile will make you lose contacts.

1 > You wish to customize your background. Why not. But you don’t have to. The simpler you keep your background, the faster it will open. Therefore fans or record companies will find what they want.
2 > If you are CSS/HTML competent, get rid of MySpace Player which is the most non-user friendly around. Better to register on Soundcloud and use it on MySpace, so you can use its Player and all its functions (I don’t work for Soundcloud).
3 > No more than 3 videos with Youtube links. I don’t need to see more. If I do, I’ll go to Youtube (that links to your website, doesn’t it?)
4 > Thank you for leaving the layout as it is. There is a good reason for its design. Looking for the mail box if I want to contact you, but you changed its design and its place… is quite nerve racking!
5 > Write a clear and visible email address on your profile. I prefer to contact you directly rather than MySpace email customer service. I am not even on MySpace anymore and I have no intention to create a profile if I feel like speaking to you. Like many of us.
6 > Try to avoid Flickr slideshows. MySpace photo album is better. Again, simplify, simplify!
7 > Ping.fm or Artistdata are good sites to synchronize your updating.
8 > Say “Hello”, answer questions and communicate!

Using MySpace as a contact centre is a good idea. Don’t forget to indicate clearly your email address on your profile as well as your manager/tour organiser contact if you have one. Also, don’t forget to write your website URL and/or your Bandcamp page (even though you might not have a website, be visible on Bandcamp). That way, people will discover you and if they need to know more about you, they will link to your webpage or Bandcamp page.

B – About Facebook

If you still haven’t got a Facebook fan page, here are some stats that might make you change your mind:

1 > More than 400 millions active users
2 > 50% of active users log in once a day
3 > 55 minutes per day is the average time spent on FB
4 > Over 1,6 millions FB fan pages have been created
5 > In terms of traffic, FB is ahead of Google

Looking at those figures and knowing that Google uses social networks (social content) in order to fix web pages ratings in its result pages, your FB absence should be hard to justify! You have to build your fan page wondering why people would want to join you.

a – Update your content on a regular basis. Give your fans a good reason to come back on your page.

1 > Do not hesitate to post new articles/reviews from your blog onto your FB wall.
2 > You can use a service like ping.fm in order to update your network in one go, FB as well as Twitter.
3 > You can install a widget on your Youtube and Flickr channel. That will synchronize automatically your videos and images on your FB fan page.

b – Get in touch with your new visitors

For the new ones, a wall can be intimidating. It’s like entering a new room in which everyone knows one another and talks about issues that you know nothing about.

So, before sending your new visitors on your fan page wall, send them to a landing page (a kind of Welcome) on which you can explain who you are and what you do… the “Like” button will be highly visible of course! You can use the Tigerlily application to build your landing page.

c – Launching a contest

If you want more fans, you have to give them a pretext to become one. How to do so? A competition! Competition for the best T. shirt graphics, best album cover, photo, etc = job opportunities, commitment and loyalty.

Watch out: since November 2009, FB guidelines have changed. You will need to follow a process and obtain consent before launching a contest.

d – Give your fans something they won’t find anywhere else

> Box sets

> Live gigs on your page

>  remixes

> Exclusive discounts (i.e.: Fanfarlo offering his album @ $1 for a few days…)

e – Do encourage interaction

> Straightforwardly, if your communication is not interactive and if you don’t exchange anything, your fan page won’t be a success.

> You can ask questions to your fans and seek their opinions

> Draw a survey

> Incorporate applications, games, quizzes

> Share! Do not hesitate to post info from other FB users that are the most relevant

Here are some interesting applications to use on FB:

Involver

ReverbNation – My Band

Poll Daddy Polls

Selective Tweets

Twitter/Facebook synch

Nimbit MyStore

C – About Twitter

Over 80% of the public would rather follow their “friends” recommendations if they wanted to see a film or buy an album than trust publicity or mags reviews. Twitter has become the first advisor in relation to the cinema box office. It’s becoming similar in relation to music…

Twitter shouldn’t be seen as a simple promotional tool for single talk. When creating your profile, mind your bio. People will decide to follow you according to what you wrote on your bio. Make sure you mention your website on your links (I do mean your website!).

On Twitter, you also have to make offers when building your community. Follow people who are likely to have an interest in what you do. Participate to debates. Keep doing it even though few people might join at first. You can post your comments, your photos (twittpic). Answer your fans. Do not hesitate to talk about other issues than music and gigs. If you don’t post your gigs dates, your time as an artist might be shortened.

Have a look on Amanda Palmer Twitter (@amandapalmer), the Dresden Dolls singer. This is an excellent use of Twitter. She talks to her fans, sells her merchandising ($19 000 in a month time)

Have a look as well on what does Charly de Charly et sa Drôle de Dame (@charly_sddd), a rising and DIY artist. Little by little he is taming Twitter and is creating his small community, sharing info that is not always about him.

So, what to do on Twitter:

1. Share what you are doing: post links, take photos

2. Tell us what’s happening

3. Share your info and other people info

4. You can ask questions and seek advice

5. Look for those who talk about you via the Twitter research function, follow them and answer their questions

6. If you also use a private Twitter, you can send special offers to your followers

7. Update in case of problems (site not working, gigs problems, etc.)

8. Launch a contest

Have a look on @noushskaugen Twitter (1,2 millions of followers!!). She is a DIY unsigned artist. In her article, she talks about Twitter, social media and connecting with fans.

Have a look as well on @trent_reznor Twitter or @lcdsoundsystem who twittpics studio recordings photos, etc.

D – About Flickr

Flickr is the first photo community in the world, used by over 300 million people. When creating your Flickr album, you are exhibiting yourself to a very wide audience. You might want to create thematic, allow your photos to be found by the community via keywords.

Do create a Flickr profile with your name and integrate a link to your website. Flickr is very well listed on Google. So you will come up first or nearly first on the research engine.

E – About Youtube

9 out of 10 videos researched on Youtube are music videos. That shows a real public interest for those kinds of videos. Also, 60% of Youtube traffic comes from a Player Embed.

Try to create a channel and upload videos frequently. Not necessarily video clips, but videos like you in a studio recording, touring, rehearsing, etc. Talk to your fans and get someone to shoot a video of you backstage or even at home. Not necessarily you, singing on and on…

1. Use the most relevant key words with the video name. DO NOT FORGET to write “video”. The most important info you will give is lodged into your title because the research engine word used by people includes “video”. The result will come up faster.

2. Coming next is the video description which is as relevant for the research engine as the title. Key words are the key! And of course you will use your website URL or FB fan page right at the beginning.

3. Take advantage of writing directly on the video: notes, subtitles, descriptions and links. At present, you can only click on links that will send you towards another Youtube link. However you are very welcome to try something different. Of course, you have incorporated a link at the beginning of your description…

4. Install a call to action button on your video that shows: “click here to become a fan on our FB page”, and the viewer goes to your site…

5. Tag your video with key words. I mean significant key words.

6. Invite people to join. Activate the option diffuse and share on each video.

7. Do not hesitate to post your videos as an answer to the most popular videos.

8. Watermark your videos (place a tiny translucent logo in the corner of the video). Very easy with the help of a video soft editing. Why? Because it’s your video. It’s your symbol, your brand. So show it!

9. Youtube Insights is the Youtube analysis data, so use it. It will give access to demo info, time spent, number of views, or when your video viewing was left.

Make sure you don’t prevent your videos from being shared. Big mistake if you do! It’s crucial to let your viewers interacting and embedding your videos. Shall I remind you the huge mistake EMI made by blocking OK Go latest video?

Also, Youtube has just launched a new program “We Want You”, aimed at independent artists. The intention is to give them the opportunity to make a living from their music. Here is a good analysis: http://bit.ly/aGO8Tg. To be continued…

F – About Wikipédia

Internet users prefer to log first on Wikipedia rather than MySpace if they want to know about a band (2 to 1 ratio). So, obviously, be on Wikipedia.

> Create your profile

> Incorporate your website link, photos

> Update it on a regular basis

> Also, Wikipedia is very well listed on Google. You will come up on the top 3 if someone was to look for you on internet.

Of course, interlacing your info is a must. You can link your FB and Twitter status = one twit and FB is updated, and vice versa. Make sure all your videos, new photos are regularly updated and that you announce your new album release (with a link on iTunes). Warning: do not interlace everything. Your Youtube audience is different from your website, or Twitter and FB. Try to work as well on singularity/originality. Technique tools might help you to post the same info everywhere, but it doesn’t mean you have to do so. Adapting to your audience is a good idea. Try not to industrialize everywhere.

G – About Spotify

You have to be on Spotify and Deezer in order to maximize your online presence (of course, not for the royalties). Your music will be more visible that way. Zimbalam will help you to be present on those sites.

Also, thanks to the playlists sharing, especially on Spotify, your music will be broadcast a lot faster than any other social network. If you get broadcast via a playlist and your track gets noticed, you might find yourself between the likes of Kings Of Leon or Black Keys… and get sent to a friend… Share as well your own playlists.

3 – Monetize

Let me give you a tiny advice:

It’s great to get an iTunes link on your site, but it’s even better if your visitor can buy directly from your site. First, because of proximity: (s)he wants to buy from you. Second, because it might be a compulsive purchase. Don’t get a “chance” to lose him/her by sending him/her on another platform. Third, not everybody is on iTunes or another platform. Check out: the last UK study shows that almost 60% of 15-24 years old have no clues about legal platforms. What a shame if (s)he pirates somewhere else when (s)he was about to buy it on your site.xt

A – About iTunes

If you use Zimbalam, it will take care of submitting your tracks on legal downloading platform for about $/£30 (I don’t work for Zimbalam either). 6 ways to be noticed on iTunes:

> Creating an Imix (playlist)

> Marking your Imix

> Commenting your Imix

> Bringing it up regularly

> Writing album reviews

> Doing covers

B – About Bandcamp

By far, the best site for an artist (again I don’t work for Bandcamp). To sum it up: BC helps independent artists to sell their music. The cherry on the cake: BC is now available on your artist site. You can use BC page to FB or Twitter thanks to widgets.

1. Layout: make it clean and simple. Your users know where your music is and can download it.

2. Free of charge: for now, 100% of profits are yours (if GCS haven’t changed)

3. Emails: on BC, you can either sell your music or give it for downloading, or leave some tracks for free and some others for purchase.

4. You can even use a PWYW system (Pay What You Want) since BC allows micropayment. Therefore, each time BC sends a free track to a user, you collect its email…

5. Stats: you will know who comes onto your page, who listens to what, at which frequency, for how long and where (on your BC page, FB widget, etc.)

6. Distribution: you will be able to distribute your music differently. It’s also a better alternative to iTunes. Your public is different. You sell what you want, when and where you want, @ your chosen price.

For example:

> You join physical sale and offer “digital” (either the opposite way or together)

> You can go for a special offer treatment (release of an album: CD @ $5, or CD + Dig + T-Shirt @ $10)

> You can use vouchers. I.e.: I bought an Exsonvaldes CD and they gave me a voucher so I could download some tracks from BC. In regard of direct sales on your site (merch, tracks, box sets).

4 – Do become  a geek, be obsessed with your stats

Don’t be afraid to use as many data analysis as possible in order to focus on what will produce the best rates. That way you will be more efficient. You have to analyze every single action, so that you get rid of the less productive ones and improve the others.

Those free data analysis from Google or Soundcloud will show you where people listened to your music thanks to a specific action, where they came from, where they went, if they shared it, bought it and what are their tastes. You should be able to analyze the opening and click rates on your newsletter and email links.

What tools can help: FB Insights: You will know what your fans do on your Fan Page. You will be aware exactly of your impression numbers at specific times. It’s like segmenting per gender, age, country of your fan. To know more: FB Insight.

FB Insight is alright, but in comparison to Google Analytics, it won’t get you far since those Stats are only about fans. So, if you are not afraid to get your hands into the dirt, you will use Google Analytics to analyze your FB stats. Yep, it’s possible. Follow the guide.

FanBridge: Regarded as the best email management tool at present. You’ll be able to appreciate its real efficiency on your email campaigns. Who opens them, who clicks on links, who forwards… Service charged!

ReverbNation: Regarded as the second best email management after FanBridge. It gives you a sort of stats summarize when you log on your account. You will access “All Areas”: how many new fans, daily listenings, widgets uses…

Next Big Sound(free): This free of charge service will track down how millions of fans interact with your music on a daily basis. They will keep a record on the number of plays, views, comments, mentions, etc. on over 400 000 FB, MySpace, Last.fm, Twitter artists… On the top of it, Next Big Sound will send you daily emails to let you know what’s up around you.

Band Metrics: Gives the opportunity to groups / labels / managers to identify its fans, measure their regularity and commitments as well as identifying new markets, tracking down online radio listening and discovering new hypes

Sound Cloud: Online platform. For stocking, saving and sharing your tracks. It also offers widgets as well as gives you access to stats in regard of your tracks. There are many more to try (which I am at present). You will quickly see how you’ll get excited about your stats on your site, charts about your visitors.

5 – Email/newsletter : the holy Grail

You have to retrieve all your fans email addresses from your website and social networks. It’s your only way to build a Database of your fan/future consumers.

> Ask them beforehand if they agree to receive emails and newsletters

> Offer them a free track in exchange of their registration on the newsletter

> Ask them as well to mention their town. You will be able to let them know via email if you play a gig nearby.

> Remember that only if you do have some content to offer, should you send emails and newsletter.

> Don’t be pushy! If someone wants to be withdrawn, do it!

Look at what Jonah Matranga does on his homepage. It is simple and basic. The viewer has a choice to accept or not. Then, via some cookies Jonah Matranga will recognise you.

You can use emails as well for your business deals like offering some merchandising, or a special offer on your albums, or integrating an iTunes link.

But your newsletter content has to lead to the deal offer. Not the other way round. Emails and newsletters shouldn’t be a pretext to offer constantly albums and other merchandising to be purchased without any content in it.

Analyse each emails and newsletter results. Look at what made your viewer click or not, and improve them thanks to these analyses. Try not to overwhelm your viewers with too much info, and relieve your emails and newsletters by inviting them to contests, surveys, quizzes, photos and videos.

A simple figure: 30% of artists’ income using Direct to Fans Topspin platform comes from an email. Http://tinyurl.com/ydjb7cq.


6 – SEO or Search Engine Optimisation

What is SEO? It’s a positioning and rating technique for websites on Google, Yahoo and MSN research engines: a crucial tactic for online marketing.

The real stake relies on the SEO optimisation since it can increase significantly your site visitor numbers. Appearing on Google first page for a strong request (like MP3) ensures you a bulky traffic in volume. As a matter of fact 2/3 of users click on the first page results, and most of them don’t go beyond the third page.

2 searches out of 10 on Google are music related. The rate of transformation on these results is the most important Google results: 40%.

It is of prime importance to build your site according to the SEO guidelines in order to come up fast. I.e.:

> Having some text (blog, content association, reviews) in order to incorporate “meta tags” that will get you listed on research engines.

> Using relevant key words in your reviews

> No Flash.

SEO evolves rapidly. Its techniques are more and more innovating. So, if you are not a pro, don’t hesitate to seek professional advice. A poor SEO might lead you to the wrong effect.

Have a look to this simple article explaining how an artist can use SEO: http://is.gd/a9JbD (Plugola)

7 – Adwords and Pay Per Plick (PPC)

What is an Adword. They are keywords or key expressions related to your activity. When Internet users carry out a search on Google with one of your key words (I.e.: gig, your name, merch or album), your ad or website will come up next to the search results. Your ad reaches a public with an interest in your activity.

You are targeting a specific audience (national, regional or local). You only pay when a user click on your ad and goes to your website. Adwords gives you the choice for the amount you pay, so it sends an Internet user on your site (Cost Per Click).

If you are a beginner, Google.com will quickly help you to create key words and write your ad, and chose your “Cost Per Click).

8 – Viral Marketing

> Do use viral marketing as to promote your contents and website. Its great advantage: it spreads by itself.

> Launch a contest on your site about musicians (who is your support act?)

> Launch a contest about customizing a CD, T. Shirt. Or on iTunes by creating your own Playlists.

> On Youtube, offer Internet users to participate on your video making.

In one word, INTERACT to create a vibe, a buzz, and “diffuse the virus”.

WHAT IS FUNDAMENTAL

We agree it requires a lot of work, but you can’t avoid it. Your promotion and income depend on it. We also agree that it is not your job. You have to be surrounded. A DIY artist doing it all alone is a myth. If you can’t do it all, ask your fans to help, your manager, your record company…

Other artists’ experiences will help you to get inspired. I.e.: Trent Reznor, Amanda Palmer, Weezer, Paramore, Tara Bush, Imogen Heap, Corey Smith, Fanfarlo, Exsonvaldes, Cyril Paulus (…) they will feed your creativity.

Let’s sum it up:

> Collecting your fans emails (with authorisation)

> SEO, SEO, SEO, SEO…

> Data Analyses, data analysis…

> Your website is your house and your base. The most precious thing.

> Connect with Fans + Reason to Buy = monetisation

> Added Value. Why buying when it’s possible to get it for free? Think of value.

I agree there is far much more to talk about.

I’ll come back… quickly to give you more info…

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Questions: virberg@gmail.com
Meet me on: www.digitalmusic.tumblr.com (in French)
www.twitter.com/virberg

Credit Photo Flickr: twcollins, manuel cristaldi

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